Histoire de la commune

Trémuson est situé sur l'ancienne voie romaine de Corseul à Morlaix. La fondation d’une paroisse date de l'époque du Haut Moyen Âge (1428). Cette paroisse du diocèse de Saint-Brieuc élit pour la première fois une municipalité au début de 1790.

À partir du XIIe siècle, elle abrite le château fort de La Roche-Suhart, où siège une puissante seigneurie féodale. Les armoiries de la Roche-Suhart sont aujourd’hui celles de la commune (de fond azur au croissant d’or), souvenir de deux croisades qu’effectua cette famille. Après la ruine de La Roche-Suhart au début du XVe siècle, la famille de Couvran édifie à La Morandais sa maison forte et règne sur l'étroit territoire.

Pendant la Révolution, Pierre Guesnier, prêtre en charge de la paroisse émigré en Angleterre, est remplacé par Jacques Le Penneuc, curé constitutionnel bientôt contraint d'abandonner son poste. Durant ces troubles civils, le presbytère est aménagé en corps de garde, et une garnison y est établie afin de contrôler et d'assurer les communications.

Au XIXe siècle, la commune s'applique à développer son agriculture, en produisant de l'avoine, du blé noir et du froment, mais aussi du lin et du miel.

Le 9 décembre 1865, la concession des mines de Trémuson (sulfure de plomb argentifère) fut accordée à Charles Le Maout. De 1922 à 1931, après plusieurs essais infructueux, l'exploitation industrielle des filons de plomb bouleverse l'économie de la commune rurale. Plusieurs centaines d'ouvriers, étrangers pour la plupart, extraient et transforment le minerai jusqu'à la cessation d'activité de la mine. Pendant la guerre 39-45, cette dernière a été rasée par les Allemands car elle servait de repère aux avions alliés qui venaient bombarder l’ancien aéroport.

En 1944, au cours d'accrochages entre Américains et Géorgiens enrôlés dans l'armée allemande, le commandant Hamon est tué d'une rafale en tentant de sauver les colonels Duperrier et Faller.